Une INM c’est quoi ?
Le référentiel pourquoi ?
A qui s’adresse cette plateforme ?
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Je suis un citoyen, un patient, un aidant ou en première visite un professionnel
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Je vais pouvoir trouver facilement des informations sur les interventions qui sont réellement des INM. Je pourrai également faire des retours d’usage. Si je souhaite aller plus loin, je serai orienté vers les conditions d’accès à l’ensemble des données et fonctionnalités du Référentiel des INM.
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Je suis un professionnel de la santé souhaitant accéder à l’intégralité des fiches INM
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Je vais pouvoir trouver des informations complètes sur les protocoles des INM pour approfondir mes connaissances et mes pratiques. Je vais pouvoir faire des retours d’usage.
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Je suis un représentant d’une autorité, d’une institution ou d’une organisation, liée à la santé
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Si mon organisme d’exercice est partenaire de la NPIS, je pourrai accéder à l’ensemble des données et fonctionnalités du Référentiel des INM.
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Je souhaite soumettre une proposition de nouvelle INM dans le Référentiel
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Si mon projet répond bien à la définition d’une INM et s’il est suffisamment étayé par des études menées scientifiquement, je serai orienté vers un formulaire qui me permettra de rédiger la fiche INM relative à mon projet.
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Je suis un expert retenu au titre de la procédure de validation de fiche INM
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Si j’ai reçu un courriel de la NPIS m’accréditant en tant qu’Expert dans un domaine défini, je pourrai m’inscrire pour participer à la procédure d’expertise pour laquelle j’ai été sollicité.
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Questions et réponses de la NPIS
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Pourquoi établir un modèle unique d’évaluation des INM ?
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Un modèle de validation scientifique des médicaments existe depuis les années 1960 et dispose d’une réglementation spécifique reconnue dans le monde entier (ex., FDA, EMA, ANSM). Une procédure similaire existe depuis peu pour les dispositifs médicaux en Europe. En revanche, aucun modèle consensuel n’existait pour les services nutritionnels, corporels et psychosociaux de santé à cause notamment de confusions entre approche, protocole et technique/ingrédient. Un travail participatif, pragmatique et multidisciplinaire de consensus a suivi les recommandations scientifiques internationales en santé à cette fin pour les INM (Ninot et al., 2023). Il a tenu compte des spécificités des INM, des risques pour la santé, de l’équilibre entre validité interne et externe, de la justification de mécanismes explicatifs et d’éthique en santé et du respect des contextes d’utilisation. Le NPIS Model accélère la recherche par une harmonisation des attendus méthodologiques et éthiques dans les INM. Il accélère aussi l’identification, le référencement, la transférabilité et la mise en œuvre des INM au profit de la santé et de la sécurité des usagers. Il améliore la qualité des formations. En définitive, le NPIS Model permet de distinguer les services individualisés fondés sur la science visant à traiter un problème de santé connu de la médecine occidentale des pratiques occupationnelles (mode de vie, art de vivre, travail, activité socioculturelle, développement personnel, recherche du bonheur, pratique spirituelle...). En ce sens, le modèle n’entrave pas la liberté des personnes à choisir un mode de vie particulier. Il vise à agir à un moment donné sur un problème de santé d’une personne ou d’un groupe de personnes dans un temps limité et un cadre réglementé par le secteur de la santé. Le NPIS Model encourage les innovations dans tous les autres secteurs de la santé, et notamment dans le domaine des organisations de santé et dans les actions de repérage précoces des problèmes de santé.
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Pourquoi une société savante internationale des INM ?
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Les INM sont un domaine dans lequel circulent de nombreux amalgames entre connaissance scientifique et opinion du fait de leur objectif, la santé humaine, et du fait de leur mode opératoire, des protocoles immatériels. Il faut pourtant apprendre à distinguer la science de la recherche devant la démultiplication des outils et des vecteurs d’information (Klein, 2020), en particulier sur le sujet des INM. Les mêmes canaux de communication véhiculent des connaissances scientifiques et des croyances, opinions, commentaires... Des informations aux statuts différents se contaminent. Une connaissance peut devenir la croyance d’une communauté particulière, et vice-versa.
La science correspond à des connaissances établies, un corpus de connaissances sur des questions bien posées et précises. Ces connaissances jusqu’à preuve du contraire n’ont pas à être remises en cause. Un chercheur ne se repose pas la question de la forme de la Terre. C’est acquis, elle est ronde. La question est tranchée. La science approche de la vérité. Les sociétés savantes jouent un rôle majeur dans l’établissement de ces consensus scientifiques de qui est connu et reste à connaître.
La recherche correspond à des questions dont nous ne connaissons pas les réponses. Ces questions bien posées n’ont pas encore de réponse. Un chercheur travaille sur le sujet par différentes méthodes et stratégies. La recherche cultive le doute. Les sociétés savantes œuvrent au développement de la recherche sur un territoire et un thème précis.
Compte tenu que les INM sont des protocoles universels de santé centrés sur la personne et administrés par des humains, une société savante multidisciplinaire internationale devait être créée, c’est chose faite depuis 2021. Cette société s’intitule la Non-Pharmacological Intervention Society (NPIS). -
Pourquoi avoir choisi l’appellation INM, terme négatif semblant s’opposer au médicament ?
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Le terme intervention non médicamenteuse (INM) n’a pas été choisi par la société savante NPIS mais s’impose. Il est utilisé par les scientifiques depuis 1975 (Figure 8). Des autorités et des agences l’emploient, l’Organisation de la Santé depuis 2003, la Haute Autorité de Santé depuis 2011, la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie depuis 2014, le Ministère de la Santé depuis 2018, le Haut Conseil de la Santé Publique depuis 2019, le Centre Européen de Prévention et de Contrôle des Maladies depuis 2020, l’Inspection Générale des Affaires Sociales depuis 2022, le Conseil Économique, Social et Environnemental depuis 2023, l’Assurance Maladie depuis 2024. De nombreuses sociétés savantes nationales et supranationales utilisent le terme INM dans leurs recommandations. Ces solutions de santé sont « engoncées » entre les produits de santé et les mesures de santé publique malgré les efforts de professionnels pour les faire connaître et reconnaître (Figure 1). Elles constituent un domaine sous-estimé de services immatériels situés entre les biens (ex., médicament, dispositif médical) et les recommandations générales de santé publique (ex : règles diététiques, mesures d’hygiène, actions environnementales). Elles peuvent être noyées dans des compilations de solutions de santé mélangeant des actions de promotion de la santé et des programmes ciblés ou confondant des méthodes d’identification d’un problème de santé et des méthodes de résolution d’un problème de santé (voir encadré 1). L’enjeu est une meilleure traçabilité des pratiques pour une amélioration continue de leur qualité, de leur sécurité, de leur implémentation et de la formation. Ces pratiques peuvent être facilement partagées d’un pays à l’autre. Le terme INM ne signifie pas « anti-médicament » ou « médecine alternative » (médecine parallèle). Il s’inspire de la rigueur du processus standardisé au niveau mondial de validation du médicament pour établir les bonnes pratiques scientifiques et cliniques. A terme, nous pensons que l’abréviation INM prendra le pas sur son intitulé complet comme OMS, IBM, SEAT et tant d’autres.
Des registres de pratiques non médicamenteuses aux critères et aux contours imprécis.
Des catalogues compilent toute sorte de pratiques de santé parmi lesquels les INM semblent noyées. Certaines s’adressent à la population générale, certaines sont ciblées. Les critères de sélection sont hétérogènes. Les objectifs diffèrent. Les modalités pratiques diffèrent. Trois exemples parmi tant d’autres, deux aux Etats-Unis EBCCP ou Mindtools, et un en France (Capitalisation Santé).
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La NPIS est-elle en train de créer une nouvelle chaine de valeurs ?
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Des pratiques immatérielles de prévention et de soin existent depuis la nuit des temps. Simplement, la diversification des pratiques, la multiplication des métiers au croisement entre prévention, soin et aide sociale, et la mondialisation des systèmes d’information ont nivelé ces services et les ont rendus obscurs au moment où la médecine a fait des progrès considérables dans la détection et le diagnostic précoces des problèmes de santé. La démarche interdisciplinaire et multisectorielle de la NPIS génère une chaîne de valeurs, de la conception des pratiques à leur mise en œuvre, en passant par leur réglementation et leur financement. Des initiatives particulièrement innovantes de modèles économiques se lancent partout dans le monde, paiement à l’acte, paiement au forfait, prestation de l’économie sociale et solidaire, offre favorisant le développement durable, économie e-santé, forfait innovation humaine, économie de long terme (World Economic Forum, 2024). Le Pôle prospective de la NPIS sous la direction de Michel Noguès retranscrit dans des livres ces initiatives à travers le monde (Noguès, 2022 ; Noguès, 2024). Les NPIS Forum invitent tous ceux et toutes celles qui innovent à partager leur expérience.
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Les INM sont-elles de simples recettes à appliquer ?
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Les INM sont des protocoles à mettre en œuvre auprès d’une population cible, mais elles ne sont que des cahiers des charges. Elles doivent être contextualisées et personnalisées. Le Référentiel des INM propose des bonnes pratiques et des astuces pour les mettre en œuvre de manière optimale. Par ailleurs, la NPIS recommande une formation pluriprofessionnelle d’éthique en santé pour les mettre en œuvre. La société savante œuvre avec ses partenaires à l’élaboration et la reconnaissance de cette formation socle qui pourrait être réalisée en particulier dans des établissements de l’enseignement supérieur en collaboration avec le Ministère de la Santé. Cette formation éthique comprend tous les prérequis de savoir, savoir-faire et savoir-être nécessaire à l’exercice interprofessionnel dans la santé. Des professions de santé rompues à l’exercice comme les médecins par exemple auront des équivalences.
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Pourquoi un lien si direct entre étude mécanistique, clinique et d’implémentation dans le NPIS Model ?
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L’enchaînement entre études mécanistique, interventionnelle et d’implémentation constitue la colonne vertébrale du positionnement épistémologique du NPIS Model sur l’évaluation des INM. Cela ne signifie pas qu’une étude interventionnelle par exemple ne peut pas questionner des mécanismes biologiques ou des processus psychosociaux. Cette colonne vertébrale donne de la cohérence aux études et structure le processus de validation des INM pour une intégration dans un référentiel de pratiques normalisées.
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